Le Vésinet, les Origines

La première trace écrite sur la ville remonte à 704 dans une charte où le roi Childebert III octroie aux Moines de l’abbaye de Fontenelle (plus connue sous le nom de Saint Wandrille) la terre d’Aupec (actuel ville du Pecq) et son annexe, Le Vésinet, qui est à l’époque recouvert par une forêt.

Au XIV siècle, le roi François 1er acquiert la forêt qui restera pour la couronne un domaine de chasse durant plusieurs siècles.

Au Moyen-âge, la forêt du Vésinet a mauvaise réputation. En effet, elle est appelée « bois de la trahison » car selon la légende, c’est là qu’aurait été méditée la trahison de Ganelon et ses complices à l’encontre de Roland, le neveu de Charlemagne. Ce qui n’empêche pas Louis XIV d’y chasser régulièrement.

Durant la guerre de Cent ans, les anglais ravagent et détruisent tout sur leur passage. Lorsque la guerre cesse, le Vésinet est totalement déserté et il n’y reste plus aucun habitant. Ce n’est que plusieurs années après que les moines de Saint Wandrille sont revenus dans le hameau.

Sous la révolution, le territoire de la forêt du Vésinet est partagé entre les communes nouvelles de Croissy, de Chatou, de Montesson et celle du Pecq, déjà existante.

Une ligne de chemin de fer est inaugurée en 1837. Partant de Paris Saint-Lazare à destination du Pecq, elle traverse la forêt du Vésinet. C’est 25 ans plus tard, suite à la modification du tracé de la ligne, que la première gare est abandonnée pour ouvrir l’actuelle gare du Vésinet-le-Pecq.

La création du Vésinet, tel qu’on le connaît, commence en 1856 lorsque la société Pallu et Cie est fondée dans l’objectif de créer une ville nouvelle dans la forêt du Vésinet.

2 hommes sont les principaux artisans de cette entreprise gigantesque :
– Le Comte de Morny, demi-frère de Napoléon III et homme d’affaire reconnu, qui serait à l’origine de l’idée de l’opération.
– Alphonse Pallu, industriel français, qui sera recruté par le Compte pour mener le projet à bien.

Cette société va mettre en place un échange de terre avec la Maison de l’Empereur. D’un côté des centaines d’hectares de forêt du Pecq, Croissy et Chatou (toute la forêt du Vésinet) et une concession d’eau quotidienne. De l’autre, des centaines d’hectares sur les communes de Fourqueux, Chambourcy, Rueil, Vaucresson, Garches, Saint-Cloud et La Celle-Saint-Cloud.

C’est en 1857 que le chantier démarre.

Alphonse Pallu s’occupe du tracé du lotissement pour les 2000 lots prévus. Le Comte de Choulot et l’architecte Pierre Joseph Olive dessinent le Parc. Les travaux d’aménagement démarrent : routes, ponts, rivières, lacs etc.

C’est aussi pendant cette décennie que l’église Sainte-Marguerite est édifiée.

Les terrains se vendent très rapidement. La Gare actuelle du Vésinet est construite ainsi que le champ de courses.

Rien qu’en 1863, 118 maisons sont bâties, 924 parcelles ont déjà été vendues. Tout s’enchaîne très vite.

1867 est l’année de la constitution de “L’Union des Propriétaires du Vésinet”. Elle est présidée par Alphonse Pallu lui-même. Un an plus tard, une pétition circule pour la création de la commune du Vésinet.

En 1870, la requête est rejeté par le Préfet suite à un vote.

Après de longues négociations avec les communes voisines un accord est finalement trouvé le 31 mai 1875. Le Vésinet est une commune indépendante. C’est bien sûr Alphonse Pallu qui en sera le premier Maire.

Les origines de notre belle commune du Vésinet et sa construction sont singulières.

Les rivières, les lacs, et les pelouses ont aujourd’hui le statut de site classé et le Vésinet est toujours l’unique exemple de ville-parc en France. Elle est également depuis 1997 certifiée de la distinction suprême des Quatre Fleurs au concours des villes et villages fleuris.

Une commune pas comme les autres, où le confort et la qualité de vie ont été placés au centre de l’attention de ses bâtisseurs.